« D’une terre à l’autre »
Galerie Saint Ravy Montpellier, France, 2016
Peaux de mouton, transferts de drapeaux de pays méditerranéens sur baguettes en bois, 2016.
« Immeuble détruit »
dessins et impressions rehaussées sur papier
Avec les photographies d’immeubles détruits, la question de la ruine nous ramène à la vulnérabilité du monde. Figure du fragment, allégorie du temps, la ruine mêle savoir et imaginaire. En travaillant selon un principe de sédimentation (les photographies transférées ou tout ou partie plâtrées), cela nous conduit à regarder au-delà des choses, le visible n’étant que le support de l’invisible. Pouvons-nous survivre à nos ruines ? Michel Makarius a posé cette autre question : Comment perpétuer le souvenir du désastre ? Et d’écrire : « Comme un miroir, les ruines renvoient l’image de ceux qui les regardent : entre le souvenir de ce qui fut et l’espoir de ce qui sera, l’homme y contemple l’image familière du temps, son double ».
Les tentatives de Réparations paraissent bien dérisoires au regard des réalités du monde. Les ruines des civilisations passées continuent de nous instruire et de nous fasciner. Qu’en est-il de celles que laisse notre monde ?